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jeudi 5 novembre 2015

Les noces funèbres ( film)

En avant goût de la lecture des entretiens de Tim Burton, un billet cinéma.

Parce que j'avais envie de compléter ma lecture par un de ses films forcément. Oui, mais lequel: j'ai revu Sleepy hollow pour un précédent challenge Halloween, l'étrange Noël aussi (et quitte à le revoir encore une fois, autant que ça soit pendant la période creuse de décembre où je n'ai aucun challenge prévu.). Il me restait un coffret DVD encore non touché contenant Charlie et la chocolaterie ( dont j'ai vu un passage l'autre jour à la TV en VF, donc, non, et les noces.
Ha oui, quand même, c'est en ouvrant le DVD que j'ai vu le papier publicitaire annonçant les sorties DVD du premier semestre  2006. Oui, donc, il attendait depuis 9 ans quand même!
par contre le sous -titre anglais intraduisible était très bon " there is a grave misunderstanding" qu'"un malentendu fatal" n'égale pas vraiment

En fait je l'avais vu à sa sortie au ciné, et j'en avais peu de souvenirs, si ce n'est qu'il est assez court ( 1h 15 à peu près) et qu'il était plutôt drôle, plutôt un clin d'oeil à ses oeuvres passées. Je n'ai pas encore lu le passage qui lui est dédié dans les entretiens.

Donc oui, on retrouve le même principe que pour l'étrange Noël, animation, tout ça. "Les noces funèbres" don, traduction parfaite de "Corpse Bride". Et là je me dis qu'on a eu de la chance que le titre français soit adapté et non traduit, les québécois ont eu droit à "la mariée cadavérique", ce qui est bien plus proche, mais sonne quand même moins bien

Dans une ville terne, grise, ou tout se monnaye, Victor Van dort, fils de poissonniers parvenus mais désireux de monter dans l'échelle sociale, va devoir épouser Victoria Everglot, fille de nobles ruinés, que cette mésalliance révulse, mais qui ne peuvent pas refuser un riche prétendant.
Victor et Victoria ne se sont jamais vus, ce sont les deux sacrifiés de ces familles qui ne pensent qu'à l'argent ou la position sociale que ce mariage va leur apporter. Le point de vue des intéressés, les parents des deux côtés s'en fichent.
Mais voilà, Victor et victoria se plaisent finalement plus ou moins en constatant qu'ils sont tous les deux dans une situation non choisie, mais qui pourrait être pire: Victor, maladroit mais sympathique qui a du mal à aligner deux phrases s'exprime par la musique, et Victoria aime la musique mais n'a pas le droit d'en jouer.

Et comme tout doit être parfait, pas question de célébrer le mariage simplement non, il faut une répétition d'abord.. où Victor va paniquer,  commettre maladresse sur maladresse, oublier le texte exact de la demande en mariage  et mettre le feu à la jupe de sa future belle-mère. On a vu mieux comme présage.
alors qu'il se lamente sur son incompétence, il répète donc son texte comme un acteur, jusqu'au moment où il arrive dans un bois. Misère: la demande en mariage cette fois parfaitement articulée a réveillé un cadavre: celui d'Emily, qui d'une main osseuse, l'entraine dans le monde des morts.
Emily est sympathique, drôle, quoiqu'un peu maigrichonne. Autant dire qu'elle n'a que la peau sur les os. Et encore, pas sur tous...

Emily devait se marier des années plus tôt avec un homme qui n'en voulait qu'à son argent, et l'a assassinée sitôt qu'il a eu mis la main sur le magot. Seule une vraie demande en mariage pouvait la libérer de son sort et l'envoyer réellement à sa place dans le monde des morts. Sauf que Victor le vivant se retrouve marié à Emily la morte.. tout en étant fiancé à Victoria restée dans le monde d'en haut. Problème en vue!

Ce moyen métrage n'est pas le plus marquant dans la carrière de Burton, disons qu'il pâtit forcément un peu de la comparaison avec son prédécesseur Jack,  mais j'ai bien apprécié de le revoir. Les clins d'oeil évidents à Mister Jack, l'ambiance musicale festive et colorée du comité d'accueil de l'autre monde - avec un numéro de danse de squelettes en référence à la danse macabre de Disney dont je parlais au début du challenge - bien plus vivante que le monde d'en haut où les fêtes ont des airs d'enterrement. Les "animaux de compagnie d'Emily sont assez drôles": une araignée qui commente l'action et un asticot qui vit dans son oreille, ou s'amuse avec son oeil, sorte de version morbide de Jiminy Cricket...
Les petits hommages discrets aussi de Burton à un de ses animateurs favoris ( le piano est de marque " Harryhausen"), ou les parents de Victoria qui se trompent de prénom et appellent le garçon " Vincent". Ce genre de détails est un bonheur. Il faut dire que Victor pourrait facilement être le grand frère un peu mieux coiffé de Vincent.

Ca et entendre encore une fois LA voix. Celle qui va me manquer le plus. Christopher Lee y double le curé irascible.

Et pour le plaisir, le principal morceau musical du film, chanté par l'inévitable compère Danny Elfman, alias " Bone Jangles"
Die, die, we'll all pass away...
Mais j'avoue que ma séquence favorite est bien évidemment celle ou les fantômes et zombies, bien décidés à aller fêter la noce de manière officielle dans le monde des vivants, viennent mettre un souk pas possible là haut!
En tout cas, dans les Entretiens, Burton dit son goût immodéré pour l'animation image par image, et je suis bien d'accord avec lui, même si ça prend du temps.

Hum, si j'avais pu aller sur Paris début octobre, j'aurais adoré aller à ce concert, parce que oui, définitivement, une des choses qui font que les films de Burton marchent aussi bien avec moi, c'est que la musique y est hyper soignée (j'y reviendrai dans l'article sur le livre).


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