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samedi 28 juin 2014

le crime de l'Orient-Express - A. Christie

quoi, vous pensiez sérieusement que j'allais faire un mois anglais sans un seul roman d'Agatha Christie? et non vous n'y couperez pas. J'ai donc choisir de (re) lire le Crime de l'orient- Express, parce que je l'avais lu il y a trèèèèèès longtemps, j'étais au lycée je crois .
 Et bien sûr je m'en souvenais bien, même qu'à l'époque, j'avais trouvé la solution moi-même :). Puis j'ai vu les adaptations, celle avec Albert Finney, celle avec David Suchet.. hé bien même en étant en terrain connu, j'ai apprécié de le relire, car ce qui compte, ce sont les déductions, la manière dont on va cerner les suspects ( après tout, comme dans Columbo, hein, ce n'est pas parce qu'on connait le coupable que ça n'est pas intéressant)
la toute vieille édition pioché dans la collection de ma mère..

Et donc, un mot sur l'intrigue, pour ceux et celles qui résideraient actuellement sur Pluton: Hercule Poirot n'a pas de chance! Où qu'il aille sur la planète, il va se passer un crime, et il va devoir mettre en action ses fameuses petites cellules grises pour le résoudre. Alors qu'il revient d'une enquête en Syrie, le voici contraint de revenir au plus vite en grande-Bretagne, et le moyen le plus rapide est de prendre le prochain Orient-Express. Etrangement, alors qu'il s'agit d'une période habituellement creuse, il lui est très difficile de dénicher une place, le train est bondé de gens de toutes origines et conditions sociales ( sisi, c'est une notation super importante!). il réussi malgré tout a obtenir un place, grâce à Monsieur Bouc, directeur de la compagnie et un de ses compatriotes. Un des voyageurs, un nommé Ratchett, apprenant son identité, tente de l'engager, au motif qu'il est menacé, mais Poirot refuse, car Ratchett lui est particulièrement antipathique. Or la nuit suivante, le train est bloqué en Roumanie à cause de la neige, et Ratchet est assassiné. La police ne peut venir enquêter, et Poirot va devoir élucider le crime pour tranquilliser Monsieur Bouc. Personne n'a pu entrer ni sortir du train, le coupable est donc l'un des autres voyageurs. Oui, mais qui avait des raisons d'en vouloir particulièrement à Ratchett, si tant est qu'il s'agisse de son vrai nom?
enquête n°2: résolue!

Je ne vais pas aller plus loin, mais juste noter que pour résoudre l'enquête, il faut une bonne dose  de psychologie et que la connaissance du russe est un plus ( sisi, à l'époque, ce sont mes cours de russe qui m'ont aidée!)

Mais c'est toujours un plaisir, tant c'est bien mené, avec en plus un humour volontiers noir, des coups de théâtres qui ne donnent pas l'impression de tomber comme un cheveu sur la soupe, un très bon tome, et qui pourraient plaire même à ceux qui ont du mal avec Hercule Poirot (il est un peu moins vantard dans celui-ci que dans d'autres...)
pour l'occasion j'emprunte un autre logo ;)


Je viens de voir qu'il existe une adaptation en jeu vidéo sur PC, mais qui prend d'énormes libertés avec le roman: en effet, Hercule Poirot ne mène pas l'enquête, même s'il y apparait, c'est son assistante nommée Antoinette Marceau qui récolte les indices ( mais pourquoi? pourquoi dans ce cas avoir inventé un personnage, il suffisait de l'appeler Miss Lemon, c'était pas compliqué, et même en prenant des libertés avec ce tome, c'était cohérent!)

après, ça a l'air très joli, avec un petit côté Syberia ( faut que je parle de ce jeu , un jour)
encore dans les temps!
idée n° 90: un bouton ( d'uniforme)

vendredi 27 juin 2014

Le limier ( film.. version Mankiewicz)



 Attention, film dangereusement rusé! De toute façon, je l'aime, je l'adore, je ne pourrai pas être objective. Vous êtes prévenus.

Andrew Wykes est un vieil anglais de pure souche, aristocrate, très riche, auteur de romans policier et amateur de jeux de l’esprit et d’automates. Milo Tindle, fils d’une anglaise et d’un italien,  est un homme d’origine modeste, encore jeune, coiffeur devenu propriétaire d’une chaine de salons, un travailleur qui n’a pas vraiment de temps à perdre en futilité.Ces deux personnages que tout oppose ont  pourtant un point commun : Margaret, la femme de Wykes, qui vient de le quitter pour  Tindle.

Andrew invite un jour son rival, pour lui proposer un étrange marché : il ne supporte plus sa femme, et escompte bien en être débarrassé pour de bon. Milo n’a pas  suffisamment d’argent pour entretenir une femme dépensière habituée à une vie de luxe, et risque donc de revenir assez vite. La solution de Wykes est simple : il possède une forte somme en bijoux, assurés. Il n’y a qu’à simuler un cambriolage, Milo partira avec les bijoux et, muni des titres de propriété, se fera passer pour Wykes les revendra à l’étranger , tandis que Wykes déclarera le vol et se fera rembourser, tout le monde y trouvera son compte.

Ca sent le coup fourré, à plein nez, car bien sûr Wykes n’a certainement pas envie d’abandonner sa femme, même s’il ne l’aime plus, et ses richesses à un « rital ». Car, au-delà de toutes les raisons qu’il invoque, Andrew déteste Milo avant même de l’avoir vu, car il avant tout est profondément xénophobe, et l’idée que Tindle, né en Angleterre, soit aussi anglais qu’un noble de vieille souche, le révulse haut plus haut point.
Le vrai but de Wykes est de monter de toutes pièces un jeu particulièrement cruel, dans le seul but d’humilier celui qui représente tout ce qu’il déteste : le déguiser en clown, le forcer à monter une échelle dans ce déguisement, le rabaisser constamment, pour finir par.. ha, je ne vous le dis pas. Mais la vengeance de Tindle sera du même niveau.


Ce film dure 2h 18, 2h18 avec seulement 2 acteurs ( d’autres sont crédités dans le générique, mais n’apparaissent pas.. hop première fausse piste) Et on ne s’ennuie pas une seconde. Parce que la tension et le rapport de force entre les deux ne faiblit pas, et qu’on se demande constamment comment  va finir cette affaire. Parce que c’est adapté d’une pièce de théâtre policière de Anthony Shaffer ( scénariste de Frenzy, de Hitchcock et de l’incroyable «  Wicker Man », la folie est bien présente dans les 3 d’ailleurs ) un huis clos, drôle et terrifiant à la fois. Parce que Mankiewicz, dont c’est le dernier film ( cinéaste habitué du film noir) sait créer un ambiance et semer des indices: la maison de Wykes est remplie d’automates bruyants qui semblent constamment observe l’action, la juger comme autant de jurés, un automate chinois, un automate indien, qui sont déjà un indice de la considération de Wykes envers les minorités : leur place est celle de pantins à manipuler et doit le rester. Une statuette d’Edgar Poe ici, un portrait d’Agatha Christie au mur…


 Et tout le décor qui indique clairement que Wykes, est surtout particulièrement dérangé : un jardin en labyrinthe dans lequel il enregistre – à la manière d’une dramatique- son prochain roman. Un puzzle.. entièrement blanc. Une maison remplie de jeux jusqu’à l’écoeurement (y compris des mots croisés sur le carrelage mural des toilettes !). Des automates qu’il fait rire sur commande à ses blagues. Tout est un jeu pour lui, et surtout la vie et la mort.

L’origine théâtrale est revendiquée dès le générique qui présente des miniatures de scènes de théâtre. Et bien sûr, Wykes est joué par  l’immense Laurence Olivier, toujours souriant, surtout lorsqu’il prononce les répliques les plus cinglantes et glaçantes. 

En face , il y a Michael Caine, qui ne se contente pas de jouer les pauvres victimes d’un malade mental, mais ajoute juste la dose d’ambiguïté qu’il faut à son personnage. Peut-être un de ses meilleurs rôles avec « l’homme qui voulut être roi »
Un duo d’acteurs excellents, de l’humour cynique souvent glacial, un retournement de situation pile au bout de 1h09 ( le réalisateur a du calculer à la minute près !)…
Au passage , je sais qu’il y a eu en 2007, une autre adaptation de ce film a été proposée. Je ne l’ai pas vue, apparemment elle n’a pas eu un grand succès. Je suis partagée en fait : je trouve ce film tellement bon, que je ne vois pas vraiment ce qu’une autre version peut bien apporter, d’autant que je le considère comme l’un des meilleurs films de Joseph Mankiewicz ( pour mémoire on lui doit «  All about Eve » et « Cléopatre », pour les plus connus, et « l’aventure de Madame Muir », que j’aime beaucoup) Mais le choix des acteurs m’interpelle : C’est Michael Caine lui-même qui reprend le rôle de Laurence Olivier, et Jude Law qui reprend celui de Caine ( rendu encore plus troublant par un certain air de ressemblance physique entre les deux.
 Encore une fois: VO obligatoire, ne serait-ce que pour se délecter de les R roulés de Laurence Olivier, qui truffe ses répliques de " cliché", " crime passionnel" et autres mots français dans le texte.
 
film policier oblige!

mercredi 25 juin 2014

la guerre des mondes - HG Wells




Aujourd’hui c’est « auteur SFFF anglais» dans le cadre du challenge geek, vu qu’on est un certain nombre à participer en même temps au challenge geek et au mois anglais. SFFF pour les non initiés : science fiction – fantastique – fantasy ( alias « littératures de l’imaginaire »)

Et ça tombe bien, il y a plus d’un an que « la guerre des mondes » version numérique : http://www.ebooksgratuits.com/html/wells_guerre_des_mondes.html attendait que je me décide à m’y plonger. 

1898, HG Wells imagine l’invasion des faubourgs de Londres par une série de cylindres venus de la planète Mars à l’occasion de l’opposition des planètes Terre et Mars. Oui, exactement de la même manière que les humains allaient sur la lune chez Verne en 1865, les martiens ont construit un canon géant leur permettant de lancer non pas un obus habité, mais 10. Qui arrivent tous dans le même périmètre de la campagne londonienne ( ils visent bien ! et après on s’étonne que dans les films catastrophe américains, ça soit systématiquement les USA qui sont visés ). Mais les extra-terrestres n’ont pas de buts philantropiques. Ils quittent simplement leur planète trop froide pour une autre au climat plus clément. Il y a déjà des habitants en supériorité numérique ? Tant pis pour eux, les martiens,  sorte de gros poulpes qui pallient leurs difficulté à se mouvoir dans une atmosphère plus dense que la leur par des « tripodes » leur permettant de se déplacer rapidement et efficacement, vont régler le problème à coup de Fumée Noire et de Rayon Ardent.  L’armée est inopérante contre les envahisseurs, les armes humaines les plus perfectionnées inopérantes contre leurs blindages, les martiens vont semer la dévastation et quasiment rayer Londres de la carte en un mois. Le salut de l’humanité viendra (on le sait, le narrateur relate des événements au passé en insistant bien dès le départ sur «  à cette époque », «  je ne le savais pas encore mais.. »), de manière totalement inattendue et ironique.
La narration est un peu datée, mais j’ai bien accroché quand même, car sous l’œuvre de fiction, se cachent des couches de réflexion philosophique et métaphysique, avec des références crédibles – sur la manière dont les martiens vont disparaitre par exemple – ou même prophétiques ( il faudra encore quelques décennies pour les bombardements de la seconde guerre mondiale, mais à part l’ennemi, c’est à peu près ça : plus l’armement est perfectionné, plus les dégâts sont grands). Et des références à la théorie de l’évolution de Darwin assez savoureuses ( les martiens sont-il des humanoïdes qui, à force de technologie, se sont débarrassés des organes superflus ? Le poulpe martien est-il une prémonition de l’humain futur ?). Je regrette juste que la digression sur le frère du narrateur, dont on suit la fuite dans quelques chapitres, n’ait pas de conclusion, j’aurais bien aimé un chapitre de plus au moins pour la rattacher au récit principal. Mais sinon, c’est une bonne lecture classique pour tout amateur de SF. J’ai beaucoup aimé le passage où le héros se cache pendant plusieurs jours dans une cave à charbon, même si on sait qu’il va s’en sortir, il y a là une tension narrative pas mal ficelée du tout.

1938, un presque homonyme adapte le roman pour une diffusion radio.Apparemment la panique causée par la diffusion a été beaucoup exagérée, par les journaux désireux de vendre un scoop. Probablement quelques naïfs qui n'avaient pas entendu l'annonce "adaptation d'un roman". Je ne sais pas si un enregistrement de l’émission d’Orson Welles  existe, mais je trouve ce fait très intéressant : dynamiser un récit très littéraire par de fausses interview, l’adapter juste suffisamment pour qu’elle parle à des auditeurs qui de toute façon ne devaient pas avoir lu le texte. Cest de l’infidélité, mais de l’infidélité intelligente, qui a exploité les possibilités d’un média encore jeune ( et révélé involontairement le pouvoir des média sur les masses.. certains sont près à gober tout et n’importe quoi, du moment qu’on en parle dans la presse/la radio/ la TV/ le net, pour peu qu’on emploie un ton suffisamment convaincant …c’est passionnant).

Par contre je ne parlerais pas des versions films hein, je n'ai pas envie de m'infliger ce genre de re-visionnage pénibles.

hé oui , première séance de rattrapage, il y en aura plusieurs cet été: billet initialement prévu pour le mois " petits hommes verts" de mars dernier.

dimanche 22 juin 2014

Prodigieuses créatures - Tracy Chevalier



Et le billet anglais du jour est. .. américain ( jusqu’à il y a peu, j’étais d’ailleurs quasiment sure que Tracy Chevalier était anglaise, mais non !), MAIS, comme les personnages sont anglais et l’action anglaise, c’est bon. 

Entre 1807 et 1825 à peu près, deux femmes vont faire connaissance dans la petite ville balnéaire de Lyme Regis, devenir amies, se brouiller et se réconcilier .
L’aînée, miss Elizabeth  Philpot , la trentaine, vient d’emménager sur la côte avec ses deux sœurs, Margaret la fêtarde, et Louise, la silencieuse. Toutes trois ont dû quitter Londres, ville trop onéreuse pour trois femmes célibataires. Car bien qu’issue de la bonne société ( le père était juriste), la famille n’avait pas suffisamment d’argent pour assurer une dot, et donc un mariage, aux quatre sœurs Philpot, et seule l’aînée a pu trouver un prétendant. Dans une société qui ne considère la valeur d’une femme qu’à l’aune de sa fortune en premier lieu, et si vraiment elle en manque, de sa beauté ou de sa conformité  à la norme attendue pour une femme, les 3 cadettes sont bien mal parties : pas riches ( encore qu’avec une pension de 150 livres à l’année, géré par leur frère,  à se partager en 3, elle soient assez aisées pour la province), pas franchement jolies et surtout, aux caractères trop peu « présentables » en société : Louise est silencieuse et passionnée de botanique. Elizabeth se fiche  des conventions de son rang et s’enthousiasme pour le ramassage de fossiles sur la plage ( une activité considérée comme salissante, peu féminine et même sacrilège dans un pays qui croit encore fermement que le monde a été créé en 6 jours,  à une date extrêmement précise calculée par une chanoine). Margaret, plus jolie, aurait pu trouver un mari provincial, sauf que les prétendants fuient à toutes jambes lorsqu’ils rencontrent leurs potentielles belle-sœurs si peu présentables en société.
La cadette, Mary Anning, est une fille d’ouvrier de Lyme, a 8 ans lorsqu’on la rencontre la première fois. Une autre passionnée de fossiles, qu’elle part ramasser sur la plage avec son père artisan et son frère. Mary est une forte tête, qui se fiche aussi des conventions, ce qui est bien sûr aussi mal vu dans le milieu populaire que dans le milieu bourgeois. Et bien sûr elle vont se rencontrer sympathiser et partir ensemble à la chasse aux fossiles, ce qui va faire dégoiser la ville : Elizabeth « se commet » avec des gens du peuple à la réputation douteuse, Mary ne devrait pas fréquenter «  les vielles filles bizarres ». Pour la famille de Mary, les fossiles ne sont qu’une source

En fait, au travers du parcours de ces deux femmes, qui ont réellement existé , d’ailleurs, Mary Anning a eu droit à son doodle ( ci dessus) en mai dernier, de leur lutte pour se faire reconnaitre dans la société en tant que femmes ET pionnières de la paléontologie ( les fossiles qu’elles trouvent sont achetés et portent le nom, non pas des découvreuses, mais des riches collectionneurs qui les ont achetés, ou portent la mention «  don Philpot » afin d’éviter de mentionner leur genre). Ce qui est encore plus difficile pour Mary la prolétaire, qui doit lutter contre les préjugés dus à son sexe, mais aussi à sa catégorie sociale.
Les « prodigieuses créatures » sont au final autant les ammonites, bélemnites, ichtyosaures et plésiosaures qui sont trouvés sur la plage que Mary et Elizabeth elles-mêmes

Un livre que j’ai trouvé plutôt agréable, rapide et facile à lire, même si Mary m’a assez souvent tapé sur les nerfs : butée, mais surtout elle est volontiers mesquine voire gratuitement méchante. Elle le reconnait elle-même, lorsqu’elle oblige une de ses camarades à rester sur la plage à la marée montante sachant qu’elle a peur, lorsqu’elle lance des pierre à un chasseur de fossile rival, lorsque, aveuglée par un homme qui lui fait du charme pour se faire offrir des fossiles, elle refuse de croire Elizabeth qui a vu clair dans le jeu du monsieur , et lui dit des choses particulièrement vexantes.

Elizabeth quant à elle ose, mais n’ose pas : elle ose s’opposer et se mettre en colère contre un noble du coin qui fait des plus-values sur les fossiles, ose aller seule dans la rue ( et à l’époque, sortir sans escorte, c’est limite du dévergondage), mais n’ose pas s’opposer à Mary, car elle a un complexe d’infériorité : Mary trouve de gros fossiles, quand Elizabeth se concentre sur les poissons, qui attirent moins l’attention des collectionneurs et de la presse. Elizabeth se minore elle-même, et n’exprime jamais clairement ce qu’elle ressent, ni ce qui s’est réellement passé lorsqu’elle sauve la mise à Mary à plusieurs reprises ( Mary est du genre plutôt passive, à attendre que les choses se règlent d’elle-même, c’est bien sur Elizabeth qui prend le taureau par les cornes, mais elle ne le dit jamais. Mary croit donc juste que la chance lui sourit  et que rester à bouder dans son coin jusqu’à ce que les choses changent est la réponse adéquate… Je ne sais pas quel était le caractère de la vraie Mary, mais celle du roman est quand même assez souvent tête-à-claque.Et Elizabeth, bonne poire, quand elles auraient du mettre les choses à plat et se serrer les coudes.
De même, le vrai Thomas Birch n'était peut être pas vraiment un mufle. De même Elizabeth Philpot n'était pas aussi inconnue du milieu de la géologie que ce qu'elle l'est dans le roman. J'apprécie d'ailleurs la postface ou Tracy chevalier cite ses sources et fait la part de ce qui est réel de ce qui est romancé.

Ceci dit, un livre qui parle de paléontologie, et de changement dans la condition féminine, je ne peux qu’adhérer. Imaginer seulement vivre à une époque où sortir seule fut-ce pour aller à la boulangerie du coin est un acte audacieux, et se promener seule sur la plage, un acte téméraire voire insensé, brrrr. Je suis bien contente d’être née à la fin du XX° siècle ! et la remise en question des dogmes religieux est passionnante.

lecture commune: Tracy Chevalier


et comme je suis en ce moment à dans un coin où il y a pas mal de fossile ( lecture doublement thématique) j'en profite pour illustrer par la dalle aux ammonites (qui n'est pas au bord de la mer, mais doit assez ressembler au "cimetière d'ammonites" de Lyme.)
Elle est grande, et maintenant fortement inclinée, car ce qui était le fond de la mer au Jurassique s'est relevé avec la surrection des Alpes. Toutes les petites irrégularité son des ammonites de diverses sortes, il y en a vraiment beaucoup.

Tout n'a pas été dégagé, des couches superposés sont conservées sur le côté, il y a encore probablement d'autres fossiles en dessous..
les pentacrines " lys de mer", de forme étoilée

des rostres de belemnites ( ici trouvés en ligne ), j'en ai quelques uns à la maison,  de quelques cms de long seulement.
Et pour voir à quoi ça correspond sur la bête ( une sorte d'os de seiche en fait).. l'animal est en fait beaucoup plus gros que ce qu'il en reste.


idée n°21: quelque chose de vieux: une photo ancienne